Politique : Pas de résignation. Construisons l’unité face à Macron

Politique : Pas de résignation. Construisons l’unité face à Macron

Le danger fasciste incarné par la candidature de Lepen a été temporairement écarté. Il s’agit maintenant de se préparer à la lutte dans l’unité la plus large possible pour mettre en échec l’ultra-libéral Macron et faire émerger un projet politique de rupture avec le capitalisme.

De la colère… à la résistance

L’élection présidentielle a mis en lumière une crise politique profonde : les deux finalistes du 24 avril n’ont rassemblé sur leur programme – au premier tour – et à eux deux que moins de 37 % des inscrit.es. Macron a pourtant clairement annoncé la couleur en assumant le bilan de son précédent quinquennat et en présentant un programme allant toujours plus loin dans la dérèglementation. Car les appels du pied en direction des électeurs et électrices de gauche dans l’entre-deux tours ne doivent pas nous leurrer : son objectif reste de défendre coûte que coûte les patrons et la bourgeoisie.

Après avoir supprimé l’ISF, baissé les aides sociales, supprimé des lits d’hôpitaux, laissé sa police éborgner les gilets jaunes, son armée appeler au putsch, laissé ses ministres multiplier les sorties racistes, piétiné la convention citoyenne pour le climat… il entend maintenant repousser la retraite à 64 ou 65 ans, construire de nouvelles centrales nucléaires ou encore supprimer le statut de fonctionnaire en commençant par l’éducation nationale.

Jamais un président n’a été autant détesté par les classes populaires. Plutôt que de céder à la démoralisation et laisser l’individualisme et le racisme gagner du terrain, il faut organiser la lutte, et faire émerger un projet alternatif et faire renaître un espoir.

Pas de répit pour Macron

D’autant que la situation sociale va sérieusement se tendre. L’inflation était élevée depuis septembre mais s’envole du fait du coût de la guerre en Ukraine. Une crise économique se profile. De nombreux conflits salariaux ont éclaté ses derniers mois, mais en ordre dispersé et pas toujours victorieux. Les patrons veulent défendre coûte que coûte leurs profits, avec le soutien de Macron. Aussi l’enjeu est bien la généralisation des luttes dans les entreprises pour nos salaires et leur convergence pour changer durablement le rapport de force.

Car on ne peut pas tout miser sur une hypothétique cohabitation après les législatives. Ainsi, l’arrivée de Mitterrand au pouvoir en 1981 ou de la gauche radicale en Grèce en 2015 en l’absence de luttes a été vite suivie d’une politique d’austérité et d’une grande désillusion de la part des classes populaires. A l’inverse, en 1936, c’est bien le puissant mouvement de grève qui a suivi l’arrivée du Front populaire au pouvoir qui a permis d’arracher des augmentations de salaires, des droits syndicaux, et les congés payés.

Une refondation politique ?

Il y a ainsi urgence à construire un front commun rassemblant non seulement les organisations politiques, mais aussi les organisations syndicales et associatives, face à la politique d’austérité, pour le progrès et la justice sociale et écologique. La refondation politique à gauche doit en effet émaner en premier lieu de celles et ceux qui luttent dans les entreprises et les quartiers.

Misons sur ce qui nous rassemble, tout en laissant le débat ouvert sur ce qui nous divise.

La Plateforme communiste libertaire met en débat ces orientations :

  • Augmentation générale des salaires, des pensions et des minimas sociaux, et indexation automatique sur l’inflation.
  • Retraites pleine et entière à 60 ans pour tous et toutes.
  • Contrôle des prix des logements et de l’énergie.
  • Nationalisation de toutes les entreprises de l’énergie sous contrôle des salarié.es et des usager.es.
  • Relocalisation de la production.
  • Création d’autant de postes que nécessaire dans les services publics.
  • Égalité salariale entre les hommes et les femmes.
  • Régularisation massive des travailleuses et travailleurs sans-papiers.