Vie du Réseau : Déclaration du 25 juin 2023
Les rencontres du Réseau « Les Ami.es de la Plateforme Communiste Libertaire » se sont tenues les 24 et 25 juin à Noisy-le-Sec en Seine Saint-Denis. Nous en publions ici les principales décisions.
Ces rencontres ont permis :
– D’une part de faire le point sur le mouvement social contre le projet de casse du droit à la retraite.
– D’autre part de nous pencher sur le réseau, ses perspectives, l’implication de ses militantes et militants au sein du mouvement social.
– Ensuite, nous avons prévu d’adapter notre fonctionnement et en particulier décidé de créer des commissions au sein du Réseau afin d’avancer sur les tâches que nous nous donnons : Commission communication, Commission formation, Commission relations externes, Commission internationale.
– Enfin nous avons débattu de l’organisation de débats autour de notre projet politique de rupture avec le capitalisme, avec la présentation du livre qui vient de paraître « Comprendre le monde capitaliste pour en sortir ».
1) Sur le mouvement social.
Notre réseau a déjà tiré un premier bilan du mouvement social paru sur notre site :
https://plateformecl.org/syndicalisme-quel-bilan-tirer-de-la-sequence-de-lutte-contre-la-reforme-des-retraites/
Ces rencontres de juin nous ont permis d’aller plus loin dans les déclinaisons locales de ce bilan, mais aussi de commencer à nous inscrire dans les suites de ce mouvement, en particulier à partir de la rentrée sociale et en l’étendant à la question des salaires.
2) Déclaration du 25 juin.
Nous avons adopté le 25 juin une déclaration qui fait le point sur notre réseau et ses perspectives :
« Le réseau rassemble des militantes et des militants actifs au sein du combat pour la justice sociale et environnementale.
Ses membres affirment collectivement :
– La centralité du combat de classe qui traverse toutes les luttes d’émancipation humaine.
– La nécessité d’organiser ce combat en mettant en œuvre une logique démocratique, fondée sur la participation de toutes et de tous aux débats collectifs décisionnaires concernant les revendications et les formes de lutte, en s’appuyant sur un respect des différences et sur la camaraderie au sein des collectifs de travailleuses et de travailleurs. Ce que nous appelons l’autogestion des luttes.
– La nécessité d’organiser le combat social à partir des revendications et des aspirations qu’exprime collectivement le prolétariat, du fait de son exploitation économique et de son infériorisation sociale.
– Le caractère impératif de la participation aux luttes contre toutes les discriminations. En particulier nous chercherons à que ces luttes associent celles et ceux qui ne les subissent pas directement. Sans cela, l’unité de notre classe sociale restera une chimère.
– Le caractère incontournable des luttes écologiques. Un lien consubstantiel existe entre les mécanismes d’expansion du capitalisme, les dominations de classe et la destruction des équilibres du vivant. Ainsi prétendre lutter contre la crise écologique sans participer à la lutte des classes relève de l’illusion.
– La nécessité de construire une organisation révolutionnaire regroupant les militantes et les militants en accord avec les principes énoncés ci-dessus, condition indispensable au développement de luttes offensives contre l’exploitation des humains et de l’ensemble du monde vivant.
Notre histoire commune est celle du communisme libertaire et plus spécifiquement dans sa conception plateformiste. Aujourd’hui, nous constatons que les conditions ne sont pas réunies pour que notre réseau, en tout cas à lui-seul, s’engage dans la création d’une organisation répondant à nos exigences. De plus, aucune organisation existante aujourd’hui ne correspond suffisamment à nos objectifs et notre projet.
Cela ne signifie pas le renoncement à nos objectifs. Simplement il nous faut accomplir nos tâches pour participer à l’émergence des conditions nécessaires à la création d’une telle organisation. Ainsi nous nous proposons à court terme :
– De laisser chaque militante et chaque militant décider individuellement d’une éventuelle adhésion à une organisation existante.
– De maintenir et de développer notre réseau et de lui donner pour tâche de défendre nos perspectives dans le contexte de l’absence d’une organisation qui réponde aujourd’hui à nos attentes.
Pour cela nous décidons de :
– Renforcer notre site internet et sa visibilité, afin de rendre public et accessible nos analyses et nos propositions.
– Pérenniser son fonctionnement en intégrant les militantes et les militants en accord avec nos principes et qui souhaiteront s’y associer.
– Mettre en place des formations se donnant pour objectif de former des animateurs et animatrices des luttes.
– Mettre à disposition du réseau des outils d’intervention pour toutes celles et tous ceux qui se rapprocheront de notre démarche.
– Dialoguer collectivement, en mandatant nos représentant.es, avec les organisations qui partagent au moins une partie de nos principes et défendre la perspective de fondation d’une véritable organisation révolutionnaire implantée dans le monde du travail, fondée sur la démocratie autogestionnaire et organisant son activité à partir des revendications et des aspirations du prolétariat ».
3) Mise en place de commissions.
Le principe en a été adopté. Elles vont être mises en place progressivement. Ces commissions doivent rester des commissions techniques et les décisions continueront d’appartenir au fonctionnement collectif basé sur les réunions régulières en visioconférence.
4) Débats autour de la question de la rupture avec le capitalisme.
Ils seront échelonnés au 4e trimestre 2023 et au 1er trimestre 2024. Le projet est d’organiser des débats larges, en s’adressant en particulier aux syndicalistes qui au sein du mouvement social surfaient sur la volonté de rupture avec le capitalisme et aux militantes et militants agissant au sein des organisations « qui partagent au moins une partie de nos principes et défendent la perspective de fondation d’une véritable organisation révolutionnaire ».